Pas nouveau mais chef d'oeuvre : "L'ombre du vent" de Carlos Ruiz Zafon
OK, ce n'est pas une nouveauté, mais quand il y a chef d'oeuvre, il y a chef d'oeuvre !!!!!!
J'y reviens car dans mon bus hier matin, légèrement à l'ouest comme tous les matins, j'ai repéré un des laborieux usagers matinaux de la RATP, et je me suis mis à furieusement l'envier. Pourquoi donc ??? Parce qu'il lisait "L'ombre du vent", probablement pour la première fois et avait donc le bonheur de découvrir ce bijou ... Quelle chance pour lui !!!
Moi, j'en suis à ma 5 ou 6ème fois (au moins) et, même si je n'ai plus le plaisir de la découverte, je n'arrive pas à m'en lasser. Quel souvenir que ma première lecture, sur le si judicieux conseil de Raphi ou Catherine (je ne sais plus), et comme j'aimerais que l'on puisse effacer le souvenir des précédentes lectures pour repartir de zéro !!!
Mais revenons au bouquin :
Deux histoires, toutes deux passionnantes en soi, qui se déroulent à des années d'écart et sans aucun rapport apparent, si ce n'est Barcelone et l'amour des livres. Peu à peu, ces deux histoires vont se couper, se recouper, s'entrecroiser, pour finalement fusionner en une aopthéose finale (peut-être en fais-je un peu trop ?...)
C'est merveilleusement bien écrit et tout aussi bien traduit (ce qui est rare). On y trouve un souffle romanesque, une imagination très prenante, des personnages extrêmement attachants (certes parfois un peu caricaturaux dans le genre méchant très méchant et le gentil très gentil) ...
Dans deux époques si différentes (quoique ...) Julian et Daniel deviendront peu à peu, au fur et à mesure que le récit avance, vos guides dans cette histoire à la fois simple et complexe, tragique et heureuse, d'amour et de haine : vous ne pourrez qu'être pris au jeu !!!
Comme Perez-Reverte qui a fait de Seville un personnage à part entière de certains de ses livres ("La peau du tambour" notamment), Zafon fait de Barcelone un pivot du livre : même sans jamais y avoir mis les pieds, on a l'impression d'y être né !!!
Vivement que Zafon se bouge (enfin) les fesses et nous sorte une nouvelle merveille !