CAHIER DE VACANCES - Eté 2010

IV : L’attentat de Yasmina KHADRA

 

Un petit livre mais une grande tristesse. Rapidement lu mais lentement digéré, l’histoire est dure, rapidement dure, et laisse forcément des traces : tout peut arriver, à tout le monde, dans n’importe quelle pays.

Je n’ai pas l’impression d’y avoir trouvé un message d’espoir comme dans d’autres histoires c’est pourquoi je pense que ce livre n’est pas à recommander à quelqu’un de « déprimémarredelavieauborddusuicide » !

 

  KP: La Prophétie des Andes de James Redfield

Que dire.....j'ai détesté. Le deuxième livre que je ne termine pas depuis que j'ai appris à lire... pour celui-là je n'ai même pas dépassé la 60ème page.

 

Alors que dire..... sous couvert d'un roman moderne, j'ai cru me retrouver dans un roman initiatique à la Candide ou à l'Alchimiste... des discours naifs, des phrases pseudo-philosophiques qui veulent délivrer des pseudos-conseils sur la façon d'interagir avec autrui, de voir le monde ...

Cet homme embarqué dans un voyage où il risque sa vie, suite à une discussion de 10min avec son ex, n'est pas crédible

 

No comment, à oublier rapidement (enfin, ce n'est que mon avis !)

   

ME : La  petite fille de Monsieur Linh  - Philippe Claudel

 

C’est l’histoire de 3 personnages dans un pays non indiqué,  nous pouvons supposer qu’elle se déroule en Asie …

 Monsieur Linh est un vieil homme contraint de quitter son village dévasté par la guerre. Il emporte avec lui une petite valise contenant quelques vêtements, une photo jaunie, une poignée de sa terre.

Son fils et sa belle fille sont morts laissant un nouveau né, Sang Diû, sa petite fille qu’il décide d’emmener avec lui.

Après, un long voyage en bateau, ils arrivent comme d’autres réfugiés dans une ville qu’il ne connait pas. Il vivra dans un dortoir avec d’autres gens débarqués et qui s’ignorent.

Dans ce pays, il rencontre un homme solitaire qui devient son ami. Chacun est enfermé dans ses souffrances et ses souvenirs mais partagent le même désarroi exprimé dans un langage différent. Monsieur Linh a tout perdu et ne vit plus que pour sa petite fille, son bébé… (Sang de Dieu).

Ce que j’en pense :

C’est une très belle histoire, intense ou se mêlent, chagrin, solitude, folie, amitié et amour qui en sont les mots clés. Ingrédients réunis dans un livre triste et émouvant. La barrière de la langue n’existe pas et l’amitié se découvre dans le regard. Ici les mots sont inutiles

En Conclusion :

Avez-vous envie de savoir ce qu’est devenu Sang Diu ce petit bébé et son merveilleux grand-père ?

 

CP : Famille Boussardel de Philippe Hériat

Premier contact un peu surprenant avec un livre qui avait visiblement beaucoup vécu, portait une dédicace manuscrite datant de 1954, avec une odeur et une couleur de vieux livre. J’avais donc l’impression de tenir dans les mains un ouvrage qui avait ravi des générations de lecteurs et qui avait résisté à tous les ménages, déménagements, et tris depuis plus de 50 ans.

Il s’agit d’une saga familiale qui débute dans les années 1850 avec un père qui élève seul ses 4 enfants puisqu’à la dernière naissance, il a préféré sacrifier son épouse à l’enfant et dont nous allons suivre l’évolution et la progression sociale de la famille pendant quelques décennies. C’est un cocktail classique des «  grandes familles » de Druon avec un zeste de Zola.

Le problème avec les ouvrages écrits il y a un certain temps, c’est que soit leur qualité littéraire peut les transformer en œuvre classique de référence ou leur quelconquitude les entraine vers l’oubli. Dans celui-ci les dames se pâment, les hommes troussent les soubrettes et font des affaires mais, moi, je me suis ennuyée ferme. Le style, l’histoire, le caractère des personnages m’ont laissé totalement indifférente. Et je suis donc assez favorable à le remettre au fond de son grenier.

Par contre, je suis très fébrile de débattre avec mon donateur !

 

   NB : Le magasin des suicides de Jean Teulé

Loufoque, c'est ce qui caractérise le mieux ce roman à mes yeux. Improbable aussi mais finalement sympathique cette famille Tuvache, avec un pouvoir transformateur et contagieux de l'Incorrigible Optimiste, Alan.

Ce bouquin est agréable à lire, léger. Il n'y a que la dernière phrase qui ne m'ait pas plu : à dire vrai, je la trouve complètement invraisemblable, décalée.

 

CC : La joueuse de go de Shan sa

La joueuse de go a seize ans. Elle est belle, pure et fière. Dès qu'elle le peut, elle s'échappe pour se rendre place des Mille Vents où jour après jour, des joueurs de go s'affrontent, seule jeune fille dans un monde d’hommes.

En plein tumulte révolutionnaire, tout se chamboule dans sa (courte) vie et un jour, de l'autre côté du damier apparaît un jeune homme inconnu, et une partie de go s'engage, intense et silencieuse. Cette partie va durer des jours durant lesquels le regard des protagonistes va évoluer.

Ce livre donne tour à tour la parole à l'un et à l'autre. Les chapitres sont très courts et on suit l’évolution des personnages, leurs pensées. Certains passages sont durs, les séances de tortures sont glauques à souhait… où alors mon imagination a fait le reste !

Comme tous les livres « asiatiques » que j’ai pu lire, ce livre dépeint la Chine traditionnelle, les us et coutumes, tout y est coloré, la cadence est lente, on prend le temps de boire un thé …

N’espérez pas apprendre à jouer au Go, (j’ai toujours pas compris le concept) c’est le lien central qui fait que les deux personnages se rencontrent, se devinent. Il s’agit d’un jeu de stratégie, la façon dont on joue fait deviner à l’adversaire ce que l’on est …

Je n’avais pas d’attente spécifique quant à la fin de cette histoire, même si on sait dès le début que cette histoire aura une fin malheureuse, mais j’ai trouvé que le livre se bâcle pour arriver vers une tragédie made in Shakespeare, je suis restée sur ma fin. J’attendais beaucoup de ma joueuse de go au caractère trempé, prête à bouger des montagnes …

 

Le parrain littéraire : aucune idée … où la solution la plus simple : une catherine, une raphi ?

 

CT : Le mec de la tombe d’à côté de Katarina Mazetti

Ils sont voisins de tombe. Lui est agriculteur, elle est intello… Un simple sourire va les réunir.

L’auteur a choisi de décrire les scènes des 2 points de vue des personnages principaux, nous obligeant ainsi à voir les divergences de regards, d’esprit… Un vrai choc culturel pour l’un comme pour l’autre. Après le moment de la rencontre, de l’affolement hormonal, les questions se posent : Peut-on s’aimer en étant diamétralement opposé socialement ? Un livre qui soulève la question des préjugés, des a priori et puis l’amour est-il plus fort ? Peut-il résister aux temps, aux différences culturelles, aux napperons en crochet et à la traite des vaches ?

Un livre drôle, tendre, touchant…

 

LN : ENFANT 44 de Tom Rob Smith

Je n’avais pas mis le nez dans un bouquin depuis deux ans et à ma grande surprise j’ai glissé sur les mots et avalé les histoires mais au fil des pages on s’aperçoit que tout se réunit.

Meurtres d’enfants, c’est l’intrigue principale mais on apprend comment du temps de Staline les « russes » pouvaient vivre et penser (le seul droit qu’ils connaissaient). Je le recommande.

 

JPH : Le soleil des Scorta de Laurent Gaudé

Une belle histoire de saga familiale qui se passe dans un village des Pouilles ou la terre est sèche et n’a rien à offrir.

Les Scorta sont des « pouilleux au sang pur et ont la rage au ventre ». Ils sont rudes et sans peur. Le silence est leur force jusqu’au moment où ils instaurent et perpétuent une tradition, de génération en génération. Vers la fin de leur vie, ils disent un secret, un souvenir, un savoir aux générations plus jeunes afin qu’ils comprennent et progressent.

Les thèmes du roman évoquent la passion, la vengeance, la fierté et la misère, le rêve américain déçu à Ellis Island et la force de la famille.

L’argent dans ce pays pauvre inspire le respect et l’avidité. L’Eglise et ses prêtres doivent être adoubés par les habitants et l’on sent l’antagonisme entre le Sud et le Nord de l’Italie. On aime les prêtres forts et respectueux des traditions.

Une belle saga bien racontée, un beau livre que je recommande.

 

 LT : Deception Point  de Dan Brown

C’est un livre qui n’est pas du tout de mon goût et je ne suis pas parvenue à le terminer.

Il a été difficile pour moi de rentrer dans l’histoire de ce livre et une fois que j’y suis arrivée, la douche froide : des longueurs, une intrigue dont je n’apprécie pas les rebondissements.

 

Par curiosité, j’aimerais savoir la fin mais pas suffisamment pour lire ce livre jusqu’au bout … quelqu’un peut il me renseigner ?

 

EVD : Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee

Jem et Scout ont perdu leur mère. Ils sont élevés par leur père, Atticus, avocat commis d’office dans la défense d’un noir accusé du viol d’une blanche. C’est Scout qui raconte. Elle a huit ans. Ce sont les années 30 en Alabama. Le Ku Klux Klan n’est pas si loin, le racisme toujours là. Et pourtant c’est très drôle, très émouvant, une formidable histoire d’amour de cette petite fille pour son frère et son père, qui le lui rendent bien. D’Atticus, son père, il est dit : « Avec son infinie capacité à calmer les mers agitées, il pouvait rendre un cas de viol aussi aride qu’un sermon ». Et « Il est le même dans une salle d’audience et dans la rue. » Et enfin : « Je n’ai jamais entendu, de toute ma vie, Atticus élever la voix, sauf le jour où il eut affaire à un témoin sourd ».

Un très beau livre.

Je sais qui me l’a offert, car il avait disparu de la bibliothèque alors que je l’avais repéré pour son titre et sa belle photo de couverture, et il m’a été remis en mains propres pour l’occasion ! Trop gentil !

 

 

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