La consolante de Anna Gavalda ou "Quand la patience est récompensée"

Publié le par Raphi

La Consolante

L’un des livres de ce début d’année qui a fait couler le plus d’encre… D’abord parce que Anna Gavalda nous a fait sa crise de la quarantaine littéraire et n’a donc donné aucun interview à l’occasion de la sortie du livre (mais s’est fendue d’une belle lettre un peu curieuse, que vous pouvez lire si vous voulez ici) ; ensuite parce le style est pour le moins étrange… Des phrases courtes (si tant est possible que l’on puisse appeler phrase un verbe tout seul) ou qui ne se terminent pas (pas parce qu’elles sont longues, non ! au sens propre : parce qu’elles n’ont pas de chute). Et puis une histoire que l’on a du mal à suivre, des personnages pas très équilibrés, pas forcément sympathiques, un peu trop tourmentés.

A ce stade, vous vous dîtes : ok, voilà une économie de 23.28€ réalisée (prix Amazon…), chouette alors. Et là je dis « non ». Car quand on est une acharnée et qu’on refuse de laisser en plan un livre qu’on n’a pas achevé comme moi (j’ai même fini « Belle du Seigneur », et « le Rapport Brodeck » c’est pour vous dire… hop, de quoi lancer un petit débat vite fait ;o)), donc disais-je, lorsque l’on récuse toute idée d’abandonner un livre dont on ne voit pas le bout, on finit par être félicité un jour, et ce jour était celui où j’ai passé la 288ème page de la Consolante. Oui, 288ème, je sais, c’est vraiment une épreuve de force… Mais la 288ème page tournée, l’horizon se dégage, et on retrouve ce que l’on a pu aimer dans les anciens romans d’Anna Gavalda (Mettons « Je l’aimais » à part cependant) : Des personnages qui ont un vrai costume, des ambiances de campagne qui nous font rêver de déjeuners sur l’herbe et de kermesse de village, des cœurs qui battent et des bouffées d’oxygène. On se retrouve pris dans ce petit tourbillon rural, et on adore.

Finalement, le livre est assez réussi : le marasme de la première partie laisse place à un renouveau, une espèce de sortie de dépression. Comme finalement l’histoire de notre personnage principal. Comme quoi parfois ca vaut le coup de s’accrocher…  

Publié dans Romans Français

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U
Intéressant la lettre d'Anna Gavalda, ca pourrait presque me reconcilier avec cet auteur largement surestimé... :-))
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