La joueuse d'échecs, de Bertina Henrichs

Publié le par Raphi

 

La joueuse d'échecs 4ème de couv : Dans l’île de Naxos, Eleni est femme de chambre dans un hôtel fréquenté par les touristes. La quarantaine négligée, elle mène une vie bien réglée entre son travail, un mari garagiste épousé à dix-huit ans, deux enfants adolescents et une amie d’enfance. Son seul espace de liberté, ce sont les chambres qu’elle fait chaque matin, les objets qu’elle y remarque, à travers lesquels elle imagine d’autres vies… Un jour, par un geste maladroit, elle renverse une pièce sur un échiquier sur lequel une partie est engagée. Sa vie bascule alors, car, de façon inattendue, elle se prend de passion pour ce jeu au grand dam de sa famille et des habitants de l’île plus qu’interloqués. Ce premier roman nous donne à découvrir un formidable talent de narratrice.

Voilà un bouquin pour le moins agréable.

Très bien écrit, une histoire toute en subtilité, des personnages attachants. On se laisse emporter sans chichi dans cette ambiance feutrée des îles grecques, où le temps semble s’écouler si lentement et où le plus petit événement est promis à un écho retentissant.
Une TRES bonne surprise.
***

 

Publié dans Romans étrangers

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R
Merci Père Fourras, c'est très beau ;o)
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A
Contrairement à Raphi, je ne parlerai pas d’une très belle écriture mais d’une écriture simple, sans fioriture à l’image de ce livre. Pour le reste, je suis entièrement d’accord.<br /> Cependant, au fil de la lecture (vers la page 72 pour être plus précis), une chose m’a pourtant pesé : concevoir la difficulté qu’éprouve Eleni à s’émanciper, à sortir de sa « petite » vie de femme de chambre, d’épouse et de mère dans laquelle les us et coutumes de son île l’ont enfermée. <br /> De cette difficulté m’est venue la pensée suivante : si aujourd’hui j’ai du mal à concevoir ce problème d’émancipation de la femme qui était pourtant d’actualité dans notre société il y a 20 ou 30 ans (cela le reste encore aujourd’hui mais de manière plus marginale), peut-être que dans quelques décennies, d’autres auront, à la lecture de livres comme « la peste », « ne tirez pas sur l’oiseau moqueur »… la même difficulté à appréhender des sentiments comme le racisme, l’homophobie…
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